La Chapelle Ste Thérèse

Histoire de la Cité Sainte Thérèse, Chenôve (21)

1. La fondation
Pause de la 1ère pierre (1938)

L’installation des ateliers de Perrigny pour l’entretien des wagons de chemin de fer, dans les années 1930, fait venir à Chenôve un grand nombre d’ouvriers. Ceux-ci construisent leurs maisons à l’est de la commune, au plus près de leur travail, constituant ce que l’on appelait alors “Chenôve-le-Bas ». En 1931, l’école Jules Ferry est édifiée pour les enfants de ce nouveau quartier. L’église Saint-Nazaire, dans le vieux village reste toutefois éloignée de ces nouveaux habitants ; il faut donc envisager un deuxième lieu de culte. En 1937, Chenôve compte déjà 2600 habitants (contre 1100 habitants en 1926), mais n’avait pas de curé. Un prêtre, l’abbé Emile Sellenet, est nommé sur Chenôve en septembre 1937, avec pour mission de faire construire une chapelle, ainsi qu’une maison qui abritera des religieuses qui s’occuperont prioritairement d’un dispensaire. L’évêché achète pour cela un grand champ situé entre la route de Beaune et la route de Chenôve, au lieu-dit “l’Arbre-Pin”, appartenant à M. Patouillet.

Pose de la première pierre de la chapelle (5 juin 1938). Au fond, on aperçoit les arbres et les maisons qui bordaient la route de Beaune.

Le dimanche 5 juin 1938, la première pierre est posée par l’entreprise Lonati, en charge de la construction, et bénie par Monseigneur Guillaume-Marius Sembel, évêque de Dijon de 1937 à 1964[1]. Cette première pierre est encore visible dans la sacristie, sous la fenêtre centrale ; elle porte une croix et la date de 1938.

On suppose que le vocable à « Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus » a été choisi par l’évêque, à un moment où le culte de Sainte-Thérèse se développait et où il n’y avait pas encore d’église portant ce nom en Côte-d’Or. Messieurs Lonati, père et fils, ont fait don de la statue de la sainte, qui orne toujours la chapelle.

MM. Saulgeot et Renard). Deux parois coulissantes permettaient d’y créer trois salles plus petites qui servaient pour le catéchisme ou pour des réunions. Les grands bancs en chêne qui sont au fond de la chapelle actuelle, datent de cette époque et servaient pour le catéchisme. Les chaises étaient des chaises pliantes, facilement empilables ou transportables. A l’extrémité nord du bâtiment, on trouvait un large préau dit « des garçons ». Côté rue, un bâtiment perpendiculaire abritait le dispensaire (2 pièces) et le logement des religieuses, séparé de la chapelle par un préau, dit « des filles ».

Les lieux ont été conçus comme une grande halle, qui faisait chapelle, côté sud, et salle de spectacle, côté nord (architectes :

Vue de la Cité, peu après sa construction, vue depuis l’ouest. 

Rapidement un grand nombre d’enfants et d’adultes se retrouvent à la Cité, pour de multiples activités : catéchisme, patronage, théâtre, gymnastique, etc. (la presse mentionne l’inscription de 108 garçons en huit jours !) Deux religieuses, Mlles Marguerite-Marie Demartelet et Marguerite Moreau, catéchistes auxiliaires des paroisses (CAP), prennent possession du logement la veille de l’Ascension 1939 et tiennent le dispensaire (Chenôve ne comptait alors qu’un seul médecin, le Dr Normand, qui venait au dispensaire soigner les nourissons). Mgr Sembel reviendra le 22 mai 1939 (Pentecôte), pour inaugurer la chapelle et la Cité. Les religieuses resteront à la Cité jusqu’en 1962. Toutes les activités de cette époque sont nettement séparées selon les sexes, garçons-filles, hommes-femmes ; une clôture traversant le grand terrain vague en a témoigné quelques temps.

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