La Chapelle Ste Thérèse

3. Chenôve se transforme, la cité aussi

En 1950-1951, le quartier se transforme en profondeur avec la construction d’un nouveau lotissement de « Castors », par des cheminots des ateliers de wagonnage de Dijon-Perrigny. Ils ont été mal accueillis par les habitants du « vieux Chenôve ». La Cité n’est plus isolée au milieu des champs et des jardins et les environs s’urbanisent.​

Les années passent et la Cité Sainte-Thérèse demeure le lieu de nombreuses activités et réunions de groupes. Il y a eu, par exemple, deux troupes de théâtre, l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes, ainsi qu’une fanfare de 12 musiciens. Le patronage était réparti en trois groupes, les petites de 5 à 9 ans, les filles de 10 à 14 ans et les garçons de 10 à 14 ans. A cette époque, la pastorale visait à ce que l’église prenne tout en mains : tout devait être chrétien.

Les gens venaient à la Cité pour prier et célébrer, mais aussi pour faire du théâtre[1], jouer de la musique, faire de la gymnastique ou de la danse, se faire soigner, etc. Il y avait aussi des séances de cinéma et, tous les ans, une kermesse. Les anciens de la paroisse sont unanimes : « C’est là que l’on se rencontrait et que l’on avait une vie sociale ». Le P. Jacquin organise des pèlerinages à Lourdes et surtout à La Salette, où il entraîne de nombreux paroissien(nes). La procession de la Fête-Dieu était l’un des grands moments de l’année, accompagnée d’une kermesse.

Mademoiselle Marie Reinert, d’origine suisse, vivait dans un baraquement pareil à celui des sinistrés dans le fond du jardin actuel de la Cité. C’était la caverne d’Ali Baba. Elle récupérait toutes sortes d’objets qu’elle envoyait en Afrique, via des missionnaires, depuis la simple petite image ou bibelot jusqu’à la grosse horloge de campagne ou aux meubles, en passant par la quincaillerie, la vaisselle, des statues, des crucifix, etc. Les enfants allaient souvent la voir et elle leur offrait une boisson chaude ou froide, une petite image ou un objet. Elle a quitté Chenôve en mars 1964, peu avant son décès.

Voici les préfabriqués des sinistrés de la guerre là où se trouve maintenant le gymnase Louise Curel

Pendant toutes ces années, Chenôve reste un peu coupée en deux, avec une opposition entre le village, groupé autour de l’église Saint-Nazaire, où ont lieu toutes les cérémonies importantes et où réside le curé (maison à l’angle de l’actuel Bd Branly et des rues Paul Bert et Roger Salengro), et Chenôve-le-Bas, qui se regroupe plutôt à la Cité (messes de semaine, catéchisme et patronage). Les deux se réunissaient parfois pour des événements importants, comme pour une Mission, en 1950, avec procession entre les deux lieux de culte.​

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